Augmentation mammaire par prothèses
L'augmentation mammaire par protheses ou mammoplastie d’augmentation par prothèses est une intervention qui consiste à augmenter le volume des seins chez des patientes atteintes d’hypotrophie mammaire congénitale ou acquise.
Cette intervention est le plus souvent esthétique, mais elle peut être réalisée chez des patientes présentant une malformation mammaire (agénésie mammaire, seins tubéreux), une asymétrie mammaire ou une ptose mammaire (chute du sein).
Elle peut, dans de rares cas, faire l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale.
0-3 j
jours d'hospitalisation
3000 - 6000
prix moyen constaté
1-2 S
semaine(s) de convalescence
Intervention
Les implants utilisés sont tous composés d’une enveloppe de silicone, parfois recouverte de polyuréthane. Le produit de remplissage est soit du gel de silicone, soit du sérum physiologique ou soit de l’hydrogel. Leur forme peut varier entre les prothèses rondes, et les prothèses anatomiques
qui ont une forme de goutte d’eau et qui miment la forme d’un sein.
Les différentes incisions réalisées pour l’introduction de l’implant peuvent être :
- « voie aréolaire » au niveau de l’aréole (trans-mamelonnaire ou péri-mamelonnaire)
- « voie sous-mammaire » dans le sillon sous mammaire
- « voie axillaire » dans l’aisselle
- Parfois, des cicatrices peuvent être associées en cas de ptose mammaire, afin de corriger l’excès cutané : cicatrice péri-aréolaire, verticale ou horizontale. C’est le chirurgien qui décide en accord avec la patiente et de sa morphologie de la voie d’abord à réaliser.
La position de la prothèse sera
- « prépectoral » devant le muscle grand pectoral
- « rétropectorale » derrière le muscle grand pectoral
- « dual plan » décollement des 2 plans pré- et rétro-musculaires
Parfois, une injection de graisse autour de l’implant peut être réalisée afin de mieux dissimuler ses contours. Cette technique est appelée « augmentation mammaire composite ». Un drain peut être mis en place au niveau de la loge prothétique, et sorti dans la région axillaire, en fonction des habitudes du chirurgien. Ce dispositif permet d’évacuer le sang ou sérosités qui peuvent s’accumuler autour des implants. Les drains sont retirés le plus souvent le lendemain de l’intervention.
Suites post-opératoires
Le port d’un soutien gorge de contention avec contenseur mammaire, jour et nuit, pendant au moins 1 mois, est fortement conseillé, pour maintenir l’implant dans sa loge.
Le résultat final est obtenu entre 6 mois et 1 an après la chirurgie.
Risques liés à cette chirurgie
Les complications sont celles retrouvées pour toutes les chirurgies (anesthésie, saignement, hématome, infection, anomalies de la cicatrisation, nécrose cutanée, phlébite, embolie pulmonaire), et celles spécifiques à l’intervention : trouble de la sensibilité du sein ou de l’aréole, nécrose de l’aréole, sérome, siliconome, déformation de la paroi thoracique, pneumothorax, galactorrhée (épanchements lactés).
Concernant les implants : infection, exposition, rupture, coque, déplacement, rotation, formations de « plis », sensation de corps étranger, sérome tardif péri-prothétique qui peut être le signe révélateur d’un lymphome.
Si injection de graisse : nodules de cystéatonécrose, kystes huileux, complications de la lipoaspiration.
Une patiente opérée devra un jour changer ou retirer ses implants mammaires. On estime en moyenne à 10 ans le délai entre la pose et le changement d’implants, en l’absence de complications majeures.
Interventions pouvant être associées
En cas de ptose mammaire (ou chute des seins), un lifting des seins pourra être associé.